Guide des bonnes pratiques de l’investissement en ligne
Petit manuel de survie de l’investisseur du Web
Lorsqu’on parle d’investissement, on entre dans un domaine sensible où il est difficile de supporter les erreurs. En effet, le but d’un investissement est de faire fructifier son capital en espérant un retour sur investissement ; en cas d’échec ou de perte, la déception et le flot émotionnel peuvent s’avérer dévastateurs !
Voici quelques lignes de conduite plus ou moins simples et générales à adopter avant d’entrer dans un quelconque investissement.
1. N’investissez que de l’argent que vous pouvez accepter de perdre
C’est certainement le conseil le plus basique, le plus bateau et le plus largement partagé… et pourtant, il s’avère primordial à nos yeux !
Avant d’investir, il est important de se projeter mentalement sur les répercussions que pourrait engendrer la perte pure et simple de notre capital investi. Et pour cela, rien de plus simple ! Il vous suffit d’imaginer que vous prenez votre argent, et que vous le jetez dans une rivière.
Comment je me sens ? Que me manque-t-il ? Zut, avais-je prévu d’en faire quelque chose d’essentiel le mois suivant ?
Évidemment, c’est une méthode radicale qui ne reflète pas vraiment la réalité (on vous explique pourquoi plus loin), mais l’objectif ici est de se mettre en « danger fictif » afin – justement – d’éviter de se mettre en danger réel.
2. Récupérez votre mise de départ
Une fois notre argent investi, l’objectif va être de récupérer notre mise de départ, et ce, dès que possible.
Là aussi, il s’agit d’un principe général qui va bien évidemment pouvoir être modulé. Dans l’idée, plus la somme est importante, ou plus il y a un regret/une incertitude, et plus il sera important de récupérer la mise au plus vite. Sur des investissements qui procurent des gains mensuels voire même quotidiens, il est relativement facile de récupérer ses gains de façon régulière jusqu’à reconstituer sa mise de départ.
Une fois la mise de départ sécurisée, tous les gains subséquents ne sont que du bonus, quoi qu’il arrive ! À condition bien évidemment de les sécuriser de la même manière.
3. Un gain non retiré n’est qu’un gain potentiel
Lorsqu’un investissement permet de générer des gains proportionnels à la somme investie, il peut être très tentant de réinvestir automatiquement les gains générés… pour avoir encore plus de gains au cours du temps. Mais attention ! Il ne faut jamais oublier que tant que vos gains ne sont pas retirés, ils ne sont pas obtenus à proprement parler. En effet, si la société ou la plateforme ferme, devient inopérante, est victime d’un piratage ou décide tout simplement de repartir avec votre argent, les gains n’auront été qu’un chiffre sur un tableau de bord.
Alors, n’oubliez pas le principe suivant : plus vous réinvestissez vos gains, plus importants seront les gains futurs à venir, mais plus ils resteront dans le domaine du potentiel non réalisé. À vous donc de décider d’une stratégie selon les risques estimés.
Une stratégie équilibrée serait de retirer 50 % des gains obtenus et de réinjecter les 50 % restants. Mais vous pouvez aussi ne retirer que 5 % à chaque fois si vous n’avez pas peur ou que votre mise de départ est faible, et que vous souhaitez faire fructifier le plus vite possible pour retirer plus tard.
4. Se diversifier pour être plus résilient
Encore un conseil que vous aurez certainement entendu bon nombre de fois : la diversification, c’est la clé !
Pourquoi se diversifier ? Tout simplement parce que le risque zéro n’existe pas, et qu’on ne peut jamais être certain de la sécurité que procure un unique investissement en ligne. En effet, même l’on estime que celui-ci s’avère très sûr et que les chances de tout perdre sont très faibles, si jamais un tel événement se produit, l’investissement dans ce seul produit signifiera 100 % de pertes !
En revanche, dans une configuration de diversification, si vous avez par exemple réparti votre budget dans cinq investissements différents, vous n’aurez perdu que 20 % de votre budget en cas de catastrophe. Ce n’est certes pas agréable, mais au moins, les dégâts sont limités.
Le « trading » par la diversification
Un autre aspect de la diversification qui n’est pas souvent abordé mais qui peut être très intéressant, c’est le fait de pouvoir déplacer son argent de façon dynamique afin de faire une sorte de trading.
Il faut bien que comprendre que les choses ne sont jamais fixes, et que même les placements que vous aurez réalisés ne seront pas forcément stables. Par exemple, imaginons que la plateforme Web soit temporairement désactivée, ou en maintenance. Cela peut provoquer un arrêt momentané des opérations, et donc des gains. Ou encore, que des événements imprévisibles viennent réduire les performances du placement, le rendant temporairement moins attractif.
Inversement, il est toujours possible qu’à un moment donné, l’un des investissements dans lequel vous êtes impliqué offre des promotions. Il peut s’agir par exemple d’un pack à – 50 %, d’un token à prix réduit ou encore d’un bonus sur tout nouveau capital investi, et ce pour une durée limitée dans le temps.
Alors, comment réaliser le trading ? Eh bien, en transférant tout simplement les fonds qui peuvent l’être, soit depuis le produit qui perd en efficacité vers les autres, soit au contraire vers la plateforme qui offre des promotions temporaires en vue de faire des gains rapides sur une opération.
5. Ponzi : comment le reconnaître?
Pour tous ceux qui se demandent « Qu’est-ce qu’un Ponzi » et qui ont peur d’y mettre les deux pieds dedans dès leur premier investissement, voici quelques éléments de réponse à ce sujet.
Le MLM n’est pas nécessairement un Ponzi
Le MLM, ou marketing multi niveaux, est très en vogue en ce moment. Or, de nombreuses personnes l’associent au Ponzi, ce qui est – le plus souvent – une erreur.
En réalité, il est vrai que l’un comme l’autre reposent sur un système pyramidal.
Dans le MLM, les nouveaux entrants, les filleuls, permettent à leurs parrains de gagner des commissions offertes par l’entreprise en guise de rétribution pour avoir apporté de nouveaux investisseurs.
Dans le Ponzi, le célèbre Madoff à l’origine de cette arnaque se servait de l’argent des nouveaux venus pour donner des commissions aux plus anciens, et leur faire ainsi croire que leur argent travaillait. Le seul problème, c’est que l’argent n’était placé nulle part, et que dès lors il n’y avait plus assez de nouvelles recrues pour payer les premiers – ce qui finit par arriver, le système finit par s’écrouler.
D’où vient l’argent ?
Alors, afin d’éviter de placer son argent dans un tel système voué tôt ou tard à l’effondrement, vous n’avez qu’une seule question à vous poser , qui est celle de savoir d’où vient l’argent.
Toute rétribution doit découler d’un création de richesse ; qu’il s’agisse de trading, de vente de produits ou de biens, d’apport d’une plus-value à un produit ou service ou autre, il doit y avoir quelque chose de tangible derrière l’activité. Et c’est précisément cette activité que vous devez clairement pouvoir identifier.
À cette activité peut venir s’ajouter une partie MLM, c’est-à-dire un système de bonus donnés par l’entreprise aux personnes qui amènent des investisseurs. Ceci n’est pas un problème tant que le MLM est proposé en option pour engendrer encore plus de bonus aux personnes actives. En revanche, à partir du moment où l’activité de MLM devient obligatoire, ou pire, constitue l’unique source de gains, alors vous pouvez vous dire que ça y est, vous avez découvert votre premier Ponzi !